L'opération visant un groupe de fabricants et trafiquants de drogues chimiques entamée par la police de Montréal mercredi n'est toujours pas terminée.

Cette enquête amorcée en octobre par la police, qui visait des trafiquants distribuant des stupéfiants dans la métropole, a mené les enquêteurs dans la couronne nord. Particulièrement à Sainte-Sophie, dans les Laurentides.

On y démantèle toujours le laboratoire qui aurait été au centre de cette organisation, installé dans une cabane à sucre, derrière une cossue demeure du chemin de l'Achigan ouest.

Ce type de perquisition est délicat. Les produits chimiques à récupérer, servant à fabriquer les comprimés d'amphétamines et méthamphétamines, sont dangereux. Les techniciens de la Sûreté du Québec spécialisés en récupération de ce type de produits, et les pompiers de l'endroit, qui assistent la police de Montréal dans cette perquisition, doivent se montrer très prudents.

Ce qui explique la longueur de l'opération.

On s'affaire aussi encore à récupérer de la drogue dans un mini-entrepôt de Laval situé en bordure de l'autoroute 440, près de l'intersection avec la 13, qui serait la cache principale de drogue du groupe.

En tout, on en serait rendu à 29 perquisitions, dans des résidences, des entrepôts et des voitures.

Six personnes ont été arrêtées, mais seulement cinq ont été accusées jusqu'à maintenant. Plusieurs chefs d'accusation de complot et trafic de drogue pèsent contre eux.  

Deux autres hommes sont toujours recherchés.

Cette petite organisation regroupant quelques membres d'une même famille serait liée au crime organisé selon la police de Montréal. Les motards possiblement, mais peut-être d'autres groupes oeuvrant dans le secteur de la distribution de drogues.

Les cinq suspects mis en accusation ont presque tous des antécédents criminels, mais rien qui ne leur ait valu de longues peines de prison.

Joseph Julien, 70 ans, est le doyen. Deux autres Julien, plus jeunes, Jean-Sébastien, 24 ans, et Jean-François, 36 ans, sont aussi parmi les prévenus. Ce dernier a un antécédent de vol et un dossier pendant en matière de drogue.

Dany Moreau 48 ans, a des condamnations mineures à son actif, dont quelques-unes en matière de drogue.

Quant à Jean Trottier, 56 ans de Laval, il serait un des «chimistes» amateurs en charge du laboratoire de Sainte-Sophie.

Le SPVM n'est pas encore prêt à dresser le bilan des quantités de substances saisies dans cette opération.