Les accusés du meurtre du mafioso Salvatore Montagna, qui cherchent toujours à savoir comment et pourquoi la GRC a intercepté leurs messages PIN sur Blackberry, pourront maintenant compter sur l'aide d'un des plus célèbres avocats au Canada, le Torontois Edward Greenspan.

Grand spécialiste des droits et libertés, Me Greenspan a représenté par le passé le baron des médias Conrad Black, le lobbyiste Karlheinz Schreiber, ainsi que Robert Latimer, ce père qui avait mis fin aux jours de sa fille lourdement handicapée.

L'avocat ontarien devrait agir comme représentant légal de l'accusé Vittorio Mirarchi. Il devra obtenir l'autorisation du Barreau du Québec pour plaider devant un tribunal québécois, permission qu'il a déjà obtenue dans d'autres causes par le passé. Il travaillera en collaboration avec Me Isabelle Shurman, qui se joint elle aussi à l'équipe de vétérans criminalistes en défense.

Rappelons que Raynald Desjardins, Vittorio Mirarchi, Calogero Milioto, Jack Simpson et Felice Racaniello sont accusés du meurtre de Salvatore Montagna, ancien chef intérimaire de la famille mafieuse new-yorkaise des Bonanno, abattu à Charlemagne le 24 novembre.

C'est la GRC qui a intercepté leurs communications ayant permis de les accuser. Les accusés ont été très surpris, les messages PIN envoyés par Blackberry étant réputés ultrasûrs grâce notamment à un système de cryptage.

Pour préparer leur défense, les accusés devraient normalement avoir le droit de consulter le mandat d'écoute électronique et les documents justificatifs rédigés par les  enquêteurs pour les obtenir.

Mais de façon exceptionnelle, on leur a refusé l'accès à cette partie de la preuve, car la divulgation de ces informations extrêmement sensibles serait contraire à l'intérêt public.

Toutes les parties en cause ont convenu qu'il s'agit d'une première.