La petite communauté de Chelsea, en Outaouais, était sous le choc hier, au lendemain de la mort suspecte d'une fillette qui pourrait être la conséquence d'un drame familial.

Samedi, la police a retrouvé le corps de Sophie Fitzpatrick, 7 ans, dans une résidence de Chelsea. Sa mère adoptive, Catherine Dufresne, se trouvait également sur les lieux, grièvement blessée. Toutes deux ont été conduites au centre hospitalier de la région, ou le décès de la fillette a été constaté.

Hier, la femme de 53 ans a été formellement accusée de meurtre. Elle est appelée à comparaître aujourd'hui au palais de justice de Gatineau.

Elle ne pourra toutefois y être présente, puisqu'elle est toujours hospitalisée. Sa vie n'est pas en danger. Des précisions quant aux chefs d'accusations seront apportées aujourd'hui.

Au moment de mettre sous presse, il était impossible de connaître la nature des blessures qui ont été fatales à la fillette, ni celles dont souffre Mme Dufresne.

Les policiers ont d'abord affirmé samedi que le drame impliquait trois personnes, toutes de la même famille. Le père de la victime, Murray Fitzpatrick, a été complètement blanchi après avoir rencontré les autorités. Il n'a subi aucune blessure.

Nouveau choc

La petite communauté de Chelsea, qui compte environ 7000 âmes, est fortement ébranlée par cette histoire, qui survient deux semaines après que deux jeunes adultes se sont tués en voiture dans le parc de la Gatineau.

La mairesse de la municipalité, Caryl Green, soutient que le drame a eu l'effet d'une douche froide dans la communauté.

«Nos liens sont très serrés», explique-t-elle. Tout le monde est sous le choc.

Une rencontre extraordinaire a eu lieu hier entre Mme Green et le comité de parents de l'école du Grand-Boisé, que Sophie fréquentait.

Le CSSS de Gatineau a promis de l'aide psychologique pour les élèves, en appui aux professeurs.

Un commis de dépanneur qui croisait souvent la mère et sa fille soutient que rien ne laissait présager qu'un tel drame pourrait survenir.

«C'étaient des clients réguliers», a confié Sébastien Laurin. «Elles venaient louer des films ici. Je n'aurais jamais pensé que ça pourrait arriver.»

Avec La Presse et La Presse Canadienne