Le comédien Jean-François Harrisson a recommencé à se décrire en tant que «représentant autorisé et attitré de Jean-François Harrisson» après qu'un juge lui eut fait miroiter l'espoir, plus tôt aujourd,hui, de le libérer de l'accusation la moins grave qui pèse contre lui.

À l'ouverture du procès du comédien pour bris de condition, ce matin, le juge Jean-Paul Braun de la Cour du Québec a surpris la poursuite en lui reprochant de ne pas avoir coché une case sur le document autorisant la plainte contre M. Harrisson. Aux yeux du magistrat, cette erreur cléricale justifie un rejet de la plainte de bris de condition.

Cette accusation avait été déposée contre Harrisson lorsqu'il avait omis pour une deuxième fois consécutive de se présenter en Cour pour répondre d'accusations de possession et de distribution de pornographie juvénile.

De son côté, le procureur de la Couronne, Jean-Denis Gerols, a fait valoir que cette omission était mineure, puisqu'un juge de paix avait bel et bien signé la dénonciation. La poursuite a alors reproché au juge sa vision «antique» de la situation. «Il ne faut pas me qualifier d'antiquité», lui a répondu le juge sur un ton blagueur.

Même si le juge décidait de libérer Harrisson de l'accusation d'omission de comparaître, il demeure inculpé de possession et de distribution de pornographie infantile. Ce débat se poursuivra demain matin.

Debout dans le box des accusés, Jean-François Harrisson, qui est détenu depuis deux mois, avait l'air surpris. «Ai-je été détenu de façon illégale tout ce temps-là?», a demandé l'accusé qui se défend seul. L'accusé souhaite reprendre sa liberté d'ici à son procès principal qui aura lieu en juin. «En tant que représentant autorisé et attitré de Jean-François Harrisson», il a demandé à voir le document original.

«On prétend que la plainte est valide. Si le juge la déclare invalide, on a d'autres options», a indiqué Me Gerols aux médias présents à sa sortie de la salle de cour.

Le juge Braun a par ailleurs recommandé à l'ex-vedette d'émissions pour adolescents de se trouver un avocat. «Malgré toute votre bonne volonté, vous n'avez pas tous les instruments pour faire valoir vos droits», a insisté le magistrat.