Le second psychiatre qui a évalué Maor Attar en vient à la même conclusion que le premier: le jeune homme de 18 ans, qui souffre de schizophrénie, était en plein épisode psychotique lorsqu'il a tué sa soeur de 14 ans.

C'est ce que révèle la contre-expertise demandée par la poursuite après qu'un premier psychiatre eut conclu que l'accusé n'était pas en contact avec la réalité lors du meurtre de sa jeune soeur.

Cette contre-expertise a été déposée ce matin lors du retour en cour du jeune homme de 18 ans au palais de justice de Montréal. C'est un «cas typique d'article 16», a conclu le psychiatre Gilles Chamberland, le second expert à avoir évalué Attar.

L' article 16 du Code criminel prévoit qu'un juge peut conclure qu'une personne ne doit pas être tenue criminellement responsable des gestes qui lui sont reprochés en raison de ses troubles mentaux.

Maor Attar est actuellement hospitalisé à l'Institut Philippe-Pinel. Il était représenté par son avocat, Me Daniel Lighter, en cour ce matin.

Le jeune homme reviendra en cour le 10 janvier prochain devant un juge de la Cour supérieure. À ce moment-là, la Couronne et la défense devraient recommander au magistrat de déclarer Maor Attar non criminellement responsable du meurtre de sa soeur en raison de ses troubles mentaux.

«Il y aura normalement un consentement», a dit la représentante de la poursuite, Me Hélène Di Salvo, sans vouloir élaborer sur les conclusions de la contre-expertise.

L'été dernier, de retour d'un séjour d'études de neuf mois en Israël, le jeune homme de 18 ans avait un comportement étrange. Il passait des heures dans sa chambre, ne voulait voir personne et manifestait beaucoup d'agressivité envers sa soeur de 14 ans, Shirel.



Sa mère s'en est inquiétée à tel point qu'elle a pris rendez-vous pour lui chez une psychologue. Le rendez-vous était prévu le jeudi.

Malheureusement, trois jours avant, le 9 août dernier, l'irréparable s'est produit. Le diagnostic de schizophrénie est tombé après l'arrestation du jeune homme, accusé du meurtre prémédité de sa soeur.



Des voix «d'extraterrestres» lui auraient commandé de s'en prendre à elle, selon Me Lighter. Il aurait ensuite tenté de se suicider en ingérant du décapant à peinture.