Maor Attar, ce jeune homme de 18 ans soupçonné d'avoir tué sa soeur de 14 ans, sera évalué par un second psychiatre. La Couronne a demandé une contre-expertise après qu'un premier psychiatre eut conclu que l'accusé ne pouvait pas être tenu criminellement responsable des gestes qui lui sont reprochés en raison de ses troubles mentaux.

La procureure de la Couronne, Me Hélène Di Salvo, en a fait l'annonce ce matin au palais de justice de Montréal. De son côté, la défense est confiante que le second psychiatre arrivera à la même conclusion que le premier.

«Mon client est un jeune homme très malade. Il souffre de schizophrénie. Il était dans un épisode psychotique lorsque le drame est survenu», a expliqué l'avocat de défense, Me Daniel Lighter, à sa sortie du tribunal.

L'été dernier, à son retour d'un séjour d'études de neuf mois en Israël, Maor Attar, 18 ans, avait un comportement étrange. Il passait des heures dans sa chambre sans vouloir voir quiconque. Il manifestait beaucoup d'agressivité envers sa soeur de 14 ans, Shirel.

La mère de Maor Attar s'inquiétait à tel point qu'elle avait pris un rendez-vous chez une psychologue pour son fils. Le rendez-vous était prévu le jeudi. Malheureusement, trois jours plus tôt, le 9 août dernier, l'irréparable s'est produit. Le diagnostic de schizophrénie tombera seulement après son arrestation pour le meurtre prémédité de sa soeur de 14 ans.

Des voix «d'extra-terrestres» lui auraient commandé de s'en prendre à sa jeune soeur, selon l'avocat du jeune homme, Me Daniel Lighter. Après avoir présumément tué sa soeur dans la résidence familiale du quartier Côte-Saint-Luc, Maor Attar aurait tenté de se suicider en ingérant du décapant à peinture.

L'accusé est hospitalisé à l'Institut Philippe-Pinel depuis son arrestation. Il n'avait pas besoin de se présenter en cour ce matin. «Il prend maintenant des médicaments qui permettent de contrôler les voix», a expliqué Me Lighter. Le rapport du second psychiatre devrait être déposé en cour le 13 décembre prochain.

Vers 18h40, le 9 août dernier, des voisins ont entendu des cris stridents qui provenaient de la résidence des Attar. La mère et la grande soeur de la victime venaient de découvrir le corps inerte de Shirel. Peu avant 23h, les policiers ont appréhendé le frère de la victime à une centaine de mètres de la résidence.