Le Comité des victimes de pédophiles du Collège Notre-Dame n'est nullement satisfait des excuses émises par la Congrégation de Saint-Croix, pas plus que de son offre de collaboration au processus judiciaire entamé par certaines des victimes.

Les faits allégués se seraient produits dans les années 1960 et 1970.

Dans un communiqué émis vendredi, le Comité, avec l'appui de l'Association des victimes de prêtres, demande aux frères de Sainte-Croix de rendre disponibles à la police tous les documents internes de la Congrégation et du Collège Notre-Dame permettant d'identifier les pédophiles. La requête vise plus précisément un document de neuf pages qui contiendrait le nom des coupables.

Le Comité réclame également que le nom de tous les agresseurs qui auraient été impliqués dans des règlements à l'amiable soit immédiatement communiqué aux policiers.

Enfin, il demande qu'un médiateur soit nommé afin de mettre fin au litige juridique et d'accélérer le dénouement du recours collectif intenté par les victimes pour leur éviter l'obligation de témoigner dans le cadre d'un procès.

Dans un communiqué émis vendredi, la Congrégation de Sainte-Croix a condamné vigoureusement les gestes commis par des personnes en autorité à l'endroit de mineurs. Le supérieur de la Congrégation, Jean-Pierre Aumont, y exprimait ses excuses pour la souffrance causée par ceux qui détenaient un poste de confiance et d'autorité, ainsi que sa profonde compassion.

La Congrégation niait toutefois catégoriquement que des règlements à l'amiable aient pu intervenir dans le but de protéger les personnes responsables d'inconduite à l'endroit des victimes. Selon elle, la démarche visait simplement à indemniser les personnes concernées pour les préjudices subis.

La Congrégation et le Collège Notre-Dame ont par ailleurs mis en place un service d'accompagnement psychologique pour les étudiants du Collège Notre-Dame qui auraient été victimes d'inconduite.

Une requête pour autorisation d'exercer un recours collectif a été déposée auprès de la Cour supérieure du Québec par la succession de René Cornellier. Ce dernier aurait fait partie de victimes d'agressions sexuelles commises par les membres de la Congrégation sur des élèves du Collège Notre-Dame.