Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) analyse en laboratoire un savon saisi chez un brocanteur pour établir s'il a été fabriqué à partir de la graisse de victimes de l'Holocauste comme le prétend le vendeur, a indiqué vendredi une porte-parole.

Le savon, sur lequel est gravée une croix gammée, a été saisi la semaine dernière dans la boutique de ce marchand de bric-à-brac du boulevard Saint-Laurent après que des organisations juives eurent porté plainte.

Les résultats des tests en laboratoire sont attendus dans les prochains jours, a déclaré cette porte-parole de la police à l'AFP.

«Le propriétaire du commerce prétendait que le savon était fait avec des restes de victimes de l'Holocauste», a-t-elle dit.

«On a saisi le savon et il est maintenant analysé en laboratoire pour vérifier si c'est vrai ou si ce n'est qu'une plaisanterie de très mauvais goût», a-t-elle ajouté.

Selon la chaîne publique CBC, le brocanteur est lui-même d'origine juive et il affirmait avoir acheté le savon à un ancien combattant. L'objet était proposé à la vente pour 300 dollars.

La plupart des spécialistes de l'Holocauste rejettent les thèses selon lesquelles les nazis auraient procédé à une production industrielle de savons à partir de restes de victimes des camps d'extermination, même s'il existe des preuves qu'ils ont essayé d'en faire.