La Ville de Montréal organise une consultation publique sur les avantages et les inconvénients du pistolet à impulsion électrique, mieux connue sous le nom de son manufacturier, «Taser».

Les citoyens de la métropole sont invités à exprimer leurs commentaires sur l'utilisation de cette arme controversée par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) lors de deux séances qui seront organisées le 27 avril.La Commission de la sécurité publique, qui rassemble des élus de Montréal et des villes défusionnées, entendra les commentaires de la population et formulera des recommandations au conseil municipal en juin. Au besoin, elle pourrait ensuite les adresser au ministère de la Sécurité publique, qui balise l'utilisation du Taser dans toute la province.

Le pistolet à décharge électrique n'est pas très utilisé à Montréal. Le SPVM n'en a que 16 dans son arsenal, et 130 policiers sont formés et autorisés à s'en servir.

«L'utilisation du taser est déjà faite selon des balises très claires», a indiqué le porte-parole du maire Gérald Tremblay, Darren Becker.

Membre de la Commission, le conseiller Réal Ménard dit ne pas avoir établi sa position sur l'utilisation du pistolet à décharge électrique. Il espère que de nombreux groupes et experts se présenteront aux audiences afin de favoriser la réflexion des élus.

«Ce que je veux surtout, c'est qu'on ait des gens comme la Commission des droits de la personne, des gens qui sont liés à la société civile, des criminologues pour qu'on voit quels sont ses avantages et ses désavantages», a-t-il indiqué.

 

Une bourse d'études à la mémoire de Robert Dziekanski 

Au moment où la Ville de Montréal annonçait une consultation publique sur l'utilisation du Taser, la GRC dévoilait avoir conclu une entente à l'amiable avec la mère de Robert Dziekanski, cet immigrant polonais décédé en 2007 à l'aéroport de Vancouver après avoir été atteint de plusieurs décharges de pistolet électrique. Cet accord comprend une contribution de 20 000 $ de la GRC à une bourse d'études à la mémoire de Dziekanski.

Lors d'une conférence de presse avec des représentants de la Gendarmerie royale du Canada, la mère du défunt, Mme Zofia Cisowski, a affirmé que cette bourse à la mémoire de son fils l'aiderait à panser ses plaies.

Mais son avocat, Walter Kosteckyj, a déclaré qu'elle ne révélerait pas les détails de l'offre de la GRC, ni le montant de la compensation financière qui aurait été versée à Mme Cisowski. 

 

-Avec La Presse Canadienne