L'assistant-entraîneur du jeune hockeyeur de la LHJMQ accusé de voie de fait armée et voie de fait causant des lésions a longuement vante les nombreuses qualités de son jeune joueur, hier, au second jour du procès en chambre de la jeunesse à Montréal.

Une ordonnance de non-publication empêche les medias d'identifier l'accuse, mineur au moment des faits, ainsi que la victime.«Il a un sens du jeu au-delà de la moyenne. Il a une excellente éthique de travail. Il doit travailler plus fort à cause de sa petite taille. C'est un privilège de diriger un joueur comme lui» a dit l'homme d'hockey.

L'accusé n'aurait jamais eu l'intention d'assener un coup de bâton au visage de son adversaire lors d'un match de la Ligue de hockey junior majeur du Québec en début de saison dernière, selon cet assistant coach venu témoigner a la demande de la défense.

Cet entraineur explique le geste de son joueur par la confusion régnant à propos du resserrement de certains règlements liés aux bagarres modifiés la saison dernière par la ligue. En effet, l'instigateur d'une bagarre était désormais puni plus sévèrement dans cette ligue de calibre semi-professionnel. «Ca a crée une ambigüité chez les joueurs. Ils ont eu tendance à provoquer la bagarre sans laisser tomber les gants pour ne pas etre l'instigateur», a explique l'entraineur.

Les blessures et même des points de suture a la bouche (la victime a du se faire recoudre après le coup de bâton) font «partie courante d'une saison de hockey», a-t-il indique.

De plus, l'«ambigüité» de la position de la victime alléguée aurait pu laisser croire qu'elle voulait engager un combat, selon l'entraineur. Après avoir reçu trois coups de bâton à la poitrine qui l'invitaient a se battre, la victime aurait du se tourner vers le cote et ne pas regarder l'accuse dans les yeux plutôt que d'y faire face sur la patinoire, a explique cet homme d'hockey. «On ne l'enseigne pas. C'est un genre de code», a-t-il dit. La Couronne devrait contre-interroger le témoin cet après-midi. Plus tôt ce matin, la Couronne a clos sa preuve. La victime et les parents de l'accuse assistent au procès criminel.