Mario Morin, qui avait plaidé coupable d'avoir proféré des menaces de mort contre trois employés de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ), a été condamné à 25 mois de prison par le juge Yvon Roberge au palais de justice de Longueuil, cet après-midi.

La sentence s'ajoute aux 10 mois que l'homme a déjà purgés en détention préventive. Une sentence sévère, a reconnu son avocat, Me Alexandre Paradis.

Mario Morin, un père de 41 ans, se disait «prêt à tout» pour voir sa fille de neuf ans dont il n'a jamais eu la garde. Il a passé l'équivalent de sept des huit dernières années en prison en raison de son obsession de rencontrer sa fille. 

Incarcéré, Morin a menacé un travailleur social de «l'enterrer vivant». À sa sortie de prison en janvier 2008, il n'a qu'un seul but en tête: ravoir sa fille. Peu de temps après, il a marché de Montréal vers Québec pour manifester contre la DPJ. Durant cette période, à chaque rencontre avec son agent de probation, il a tenu des propos inquiétants. Propos qui ont mené à son arrestation le 16 octobre dernier. M. Morin répétait que le «système» devait lui rendre sa fille avant la «date butoir» du 21 octobre, jour de naissance de son enfant. 

En mai 2006, Mario Morin avait écopé de 20 mois de prison pour avoir grimpé dans la structure d'un panneau publicitaire en bordure du pont Jacques-Cartier, bloquant la circulation sur le pont pendant des heures. Il a aussi déjà fabriqué un cocktail Molotov pour faire brûler un bureau de la DPJ.