La menace d'attentat à l'explosif proférée hier matin à Longueuil a finalement débouché sur un canular.

Une blague de mauvais goût lourde de conséquences, puisqu'elle a forcé l'évacuation d'environ 250 personnes - dont 150 élèves d'une école primaire - peu après 8h hier, à l'intersection des rues Lavallée et Lamarre. Les locataires de deux immeubles de 16 logements et les élèves de l'école Carillon ont été évacués. Ces derniers ont été relogés provisoirement dans une école du même secteur.

«Ça sent le canular. Les artificiers de la Sûreté du Québec ont ratissé le périmètre sans rien trouver», a expliqué Martin Simard, de la police longueuilloise. Autour de 10h30, les personnes évacuées ont pu réintégrer leurs logements.

Cette affaire a débuté vers 7h30 hier, lorsqu'une résidante d'un des immeubles évacués a reçu un appel d'un inconnu. L'homme a exhorté la dame à se rendre à son véhicule garé à l'extérieur.

La femme a alors trouvé une note dans son pare-brise lui ordonnant d'aller déposer 200$ dans les toilettes d'un dépanneur voisin. Si la femme n'obtempérait pas ou si elle contactait les autorités, l'homme au bout du fil menaçait de faire sauter sa voiture et l'immeuble où elle habite. «Le témoignage de la femme avait l'air crédible et la menace employée contre elle a déjà été utilisée dans le passé», a souligné l'agent Simard.

Les personnes évacuées interrogées sur place prenaient la menace avec un grain de sel. À commencer par Gaétan Fleurent, et ce, même si la femme visée par la menace habite en bas de chez lui. «La dame pleurait dehors avec les policiers, mais moi, je savais que c'était un canular. Quel con ferait sauter un immeuble pour 200$?» a lancé le locataire, quelques minutes après avoir obtenu le feu vert pour retourner chez lui.

Des maîtres-chiens ont aussi arpenté les étages des immeubles visés, histoire de ne prendre aucun risque.

Une enquête est en cours pour retrouver l'auteur du coup de fil à l'origine de ce branle-bas de combat.

Les canulars semblent à la mode, quelques jours après une fausse menace d'attentat dirigée jeudi dernier contre la direction et les élèves d'une école secondaire de Saint-Hyacinthe.