En arrivant à l'aéroport de Montréal en provenance de Kigali, le 17 juillet 2015, Serena Khavita Narinesingh ne trouvait pas ses bagages. Quand elle est venue les récupérer à l'aéroport un peu plus tard, elle a été arrêtée, en raison des 7,7 kilos d'héroïne qu'ils contenaient.

C'est ce que le jury chargé de juger la femme de 27 ans a appris, mardi matin, au premier jour du procès qui se déroule à Montréal. L'accusée, une résidente de Vancouver, est accusée d'importation et possession pour trafic.

Konstantino Tsambarlidis est l'agent des services frontaliers qui a examiné les bagages de Mme Narinesingh. Il s'est rendu compte qu'il y avait du ruban adhésif noir de chaque côté à l'intérieur d'une première valise. Il semblait y avoir un double fond. Un pic a été utilisé pour vérifier à l'intérieur, et une poudre blanche en est sortie. La femme a été arrêtée, et une analyse plus poussée a démontré que la poudre dans les valises était de l'héroïne pure à 39%.

Selon les indications que la femme avait donnée, elle était partie de Vancouver pour aller à Kigali, au Rwanda. La femme disait être gardienne d'enfants à Vancouver, et avoir pris des vacances. La raison du voyage était d'aller rencontrer un petit ami qu'elle avait connu par le biais d'internet. Pour revenir, elle était partie le 16 juillet, et avait transité par Bruxelles et Zurich avant d'arriver à Montréal, le 17. Selon le témoin, elle disait être à Montréal pour voir son père, puis des amis.

Le procès se poursuit en après-midi. Me Anne-Marie Manoukian compte appeler sept témoins pour présenter sa preuve. L'accusée est défendue par Me Steve Hanafi. Le juge Daniel W. Payette préside le procès.