Parce qu'il sera pris dans un procès à Laval cette année, Tony Accurso ne sera vraisemblablement jugé qu'en 2018 pour les accusations ayant trait à la fraude et corruption pour la Ville de Mascouche.

C'est ce qui ressort d'une courte audience qui s'est déroulée ce matin devant la juge de la Cour supérieure Johanne Saint-Gelais, à Joliette, et à laquelle M. Accurso assistait. Il s'agissait d'une conférence de gestion visant à faire le point et possiblement fixer une date de procès. Mais l'avocat de M. Accurso, Me Marc Labelle, n'était pas prêt à fixer une date. Il a expliqué que le procès de M. Accurso à Laval devait commencer l'automne prochain, et que d'ici là, il y avait des requêtes qui seront présentées au juge James Brunton. « Il serait illusoire de commencer le dossier ici en septembre », a-t-il mentionné. Le procès en lien avec la Ville de Mascouche devrait durer environ six semaines, selon une évaluation sommaire. Les parties se reverront le 31 janvier pour la suite des procédures. La présence de M. Accurso ne sera pas requise à ce moment-là, son avocat ayant mentionné qu'il n'avait pas besoin d'être là pour la conférence préparatoire.

Le procureur de la Couronne, Me Pascal Lescarbeau, a reconnu en sortant de l'audience que le procès n'aurait manifestement pas lieu avant 2018.

M. Accurso a été arrêté en 2012 dans le cadre de l'opération Gravier. Il a été accusé avec une quinzaine d'autres personnes en lien avec un stratagème de partages de contrats municipaux à Mascouche. Depuis, il a cependant décidé de faire cavalier seul, car il désire être jugé devant juge et jury. Les autres accusés sont jugés devant juge seul. Cinq d'entre eux reviennent d'ailleurs en Cour, ce matin, dans une salle adjacente. Quatre de ces accusés ont promis de déposer un plaidoyer de culpabilité ce matin. Il s'agit de l'entrepreneur Normand Trudel, l'ex-directeur général de la Ville de Mascouche, Luc Tremblay, et des ingénieurs à la retraite, Rosaire Fontaine, et André de Maisonneuve. Mme Sylvie Chassé, employée de Normand Trudel qui fait elle aussi face à des accusations, est également présente. Il semble toutefois qu'il n'y aura pas de procès dans son cas. Rappelons que l'ex-maire de Mascouche, Richard Marcotte, qui faisait aussi face à des accusations, est décédé en mai dernier d'un cancer.

Ce matin, lors de l'ouverture de la séance pour l'opération Gravier, les avocats de la Couronne ont demandé une heure de délai à la juge Sandra Blanchard, car ils avaient des détails à finaliser.