Le contremaître mort en travaillant sous l'estacade du pont Champlain, le 15 septembre 2015, est tombé à l'eau parce qu'il tentait de débloquer un palan, selon la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).

La CNESST conclut que le travailleur essayait de débloquer une des quatre poulies qui soulevaient la plateforme sur laquelle il se tenait. Quand la plateforme s'est renversée, le harnais de sécurité du contremaître n'était pas relié à un point d'ancrage, indique la commission.

De plus, la méthode utilisée pour enlever la plateforme n'était pas sécuritaire, soutient la CNESST. Selon elle, le contremaître, qui était accompagné d'un autre travailleur, se trouvait sur une plateforme qui était soutenue par des appareils de levage non conçus pour supporter des individus. De plus, la charge était soulevée de manière inadéquate puisqu'elle se trouvait au-dessus des travailleurs opérant les palans.

Dany Cléroux était contremaître au service de l'entreprise Groupe TNT inc. et participait à des travaux pour renforcer le tablier du pont Champlain. Le projet consistait aussi à créer une piste cyclable.

Le jour de l'accident, le contremaître et cinq travailleurs s'affairaient à enlever des plateformes de travail utilisées sous l'estacade du pont Champlain. M. Cléroux s'est noyé après avoir chuté à l'eau.

Depuis les cinq dernières années, 45 travailleurs ont perdu la vie au Québec en raison d'une chute, souligne la CNESST.