Un incendie qui a pris naissance lundi matin dans un hangar du quartier Hochelaga-Maisonneuve, à Montréal, relance le débat sur la dangerosité des bâtiments accessoires.

Le feu s'est déclaré vers 11 h dans une dépendance de bois et de tôle rattachée à un immeuble à logements de l'avenue Bourbonnière, près de la rue Adam. Il s'est propagé si rapidement qu'il a complètement détruit six logements situés dans deux bâtiments adjacents, en plus d'exiger le travail d'une centaine de pompiers.

«Les flammes se sont propagées dans les planchers, les plafonds des 2e et 3e étages, puis vers le bâtiment voisin», a déclaré Sylvain Cuillerier, du Service de sécurité incendie de Montréal.

«Ça s'est fait vite, vite, vite! Ce sont des nids à feu [les hangars]», a ajouté une voisine des sinistrés.

À Montréal, le Règlement sur la subvention à la démolition des bâtiments, adopté en 2003, prévoit pourtant des allocations pouvant aller jusqu'à 7000 $ pour la démolition de constructions dites accessoires, comme les hangars ou les garages.

«Il y a encore des raisons de croire que les hangars sont un risque pour la propagation», a avancé Sylvain Cuvillier, non sans souligner que le hangar qui a brulé était fait de bois et de tôle.  

Le pompier a également rappelé qu'il vaut mieux éviter de stocker des matières dangereuses et souligne que les bonbonnes de propane - il y en avait quelques-unes dans le hangar détruit par les flammes - doivent être gardées à l'extérieur, dans un endroit aéré.