Des leaders de communautés juives canadiennes demandent aux détaillants sur le Web d'être plus vigilant quant aux articles reliés à la Shoah.

Une enquête du journal Mail on Sunday au Royaume-Uni a montré qu'un résidant de Vancouver et plusieurs autres détaillants sur eBay mettaient à l'encan des vêtements et autres éléments ayant supposément appartenu à des victimes de camps de concentration nazis.

Le journal a identifié dimanche Viktor Kempf, de Vancouver, à titre de vendeur d'une paire de pantalons qui aurait été portée par un détenu mort à Auschwitz.

M. Kempf n'a pas répondu aux courriels et appels logés par La Presse Canadienne.

Le vice-président de B'nai Brith Frank Dimant a pour sa part dit croire, lundi, qu'il revenait à des musées de présenter des articles ayant appartenu à des victimes de camps de concentration nazis.

Il a dit ne pas vouloir que de tels articles se retrouvent sur le Web, où ils peuvent être achetés par des néo-nazis.

Le Mail on Sunday avait cité M. Kempf disant comprendre pourquoi certaines personnes pourraient penser qu'il soit mal de vendre de tels éléments. Il ajoutait qu'il procédait ainsi afin de documenter une période horrible de l'Histoire et de recueillir l'argent nécessaire pour écrire des livres sur le sujet.

M. Dimant a salué l'intervention rapide du site eBay, mais a fait état d'une prolifération d'articles de l'Holocauste et du nazisme vendus sur d'autres sites, incluant des répliques de couteaux des Jeunesses hitlériennes et d'armes SS sur Amazon.com.

EBay a retiré 30 articles ayant supposément appartenus à des victimes de l'Holocauste et s'est excusé de ne pas avoir su les repérer avant qu'ils ne soient mis à l'encan. Le site a aussi fait un don de 40 000 $ à une organisation de bienfaisance en lien avec les victimes du nazisme.