La police a mis la main au collet du suspect qui aurait tiré un coup de fusil de calibre 12 en plein jour la semaine dernière au centre-ville de Montréal. Kevin Buehler II fait face à quatre chefs d'accusation pour vol qualifié et avoir déchargé une arme à feu contre Tony Elian, le propriétaire d'une boutique de vêtements de luxe pour hommes.

L'accusé de 29 ans a comparu jeudi après-midi au palais de justice de Montréal. Il est accusé de déguisement dans un dessein criminel, d'avoir déchargé une arme dans l'intention de blesser ou de mettre en danger la vie, d'utilisation d'une arme à feu lors d'un vol qualifié, et de vol qualifié en utilisant une arme à feu. Ce dernier chef, le plus grave, est passible d'une peine minimale de quatre ans et d'une peine maximale de la prison à vie. 

Le 12 mars dernier, vers 11h40, Kevin Buehler II serait entré dans la boutique Georgio Gruppa Roma sur la rue Peel et aurait tiré dans un pied du propriétaire du commerce, Tony Elian, 62 ans. Il aurait ensuite pris la fuite en abandonnant toutefois son arme sur le trottoir, près du magasin. 

Selon nos informations, il aurait été trahi par une empreinte digitale trouvée sur un objet qu'il aurait abandonné après le crime. 

Selon nos informations, l'homme portait un masque de respiration pour se protéger de la poussière, comme ceux utilisés par les travailleurs de la construction. D'après des témoins, un seul coup de feu a été tiré. 

Kevin Buehler II est pratiquement sans antécédent criminel. Il avait reçu une absolution inconditionnelle pour un dossier de drogue l'automne dernier.

Tony Elian semble être la cible d'ennemis depuis les derniers mois. Le SPVM a dû désamorcer un colis suspect en décembre dernier devant sa boutique. Il y a un an, sa boutique a encore fait la manchette lorsqu'on a fracassé une vitrine de l'établissement et lancé un cocktail Molotov à l'intérieur. Un an plus tôt, c'est son véhicule qui avait été incendié dans l'entrée de sa résidence à Westmount. 

TVA a rapporté la semaine dernière que Tony Elian avait été observé aux funérailles de l'ancien parrain de la mafia, Vito Rizzuto, en décembre 2013. Il avait justifié sa présence aux funérailles par le fait que Vito Rizzuto et son père étaient de bons clients. L'homme d'affaires avait des problèmes de dettes, a également rapporté Le Journal de Montréal en 2015.