Deux militantes de l'extrême gauche québécoises condamnées l'an dernier pour une attaque à la bombe incendiaire contre un édifice gouvernemental mexicain viennent d'être expulsées vers le Canada.

Fallon Poisson et Amélie Pelletier avaient été condamnées à 10 ans de prison pour leur geste, mais leur sentence a été réduite à une trentaine de mois après une décision favorable du fédéral.

Finalement, elles auront purgé la moitié de cette peine avant d'être renvoyées au Canada, selon leur avocat mexicain. «Elles ont été expulsées la semaine dernière, a expliqué Pedro Raúl Suarez Treviño. Elles sont déjà arrivées au Canada et elles y sont libres.»

Il n'a toutefois pas été possible de les joindre.

La mère de Fallon Poisson, Line Rouiller, n'a pas voulu commenter la situation. Elle a toutefois confirmé qu'elle était contente du retour de sa fille, avec qui elle a récemment parlé, et qui serait en bonne santé.

Les deux militantes seraient passées par un centre de détention lié au service mexicain d'immigration avant d'être renvoyées au Canada.

Dans un de leurs derniers messages publics, alors qu'elles étaient toujours incarcérées, elles ne montraient aucun signe de modération de leur discours. Les deux Québécoises s'y insurgeaient contre une collecte de fonds au profit de prisonniers politiques, dont elles. L'événement se tiendrait dans un musée public et «nous ne voulons pas de médiation avec l'État», ont-elles plaidé.

«La meilleure forme de solidarité est toujours l'attaque. Pour la totale destruction de tout ce qui existe. Feu à la civilisation», ont-elles écrit. Dans un autre message, à la mi-février, elles exprimaient leur solidarité avec un militant jugé coupable de tentative de meurtre sur un policier.

Fallon Poisson et Amélie Pelletier