Les trois fugitifs arrêtés dimanche dans le Vieux-Montréal pourraient avoir bénéficié de l'aide de Simon Bédard, un proche des motards qui vient à peine de finir de purger une peine de prison pour trafic de stupéfiants en Abitibi.

L'homme de 46 ans était en effet sous le coup d'une peine de 40 mois qui a pris fin le 18 juin. Il a été condamné en février 2013 au palais de justice de Rouyn-Noranda à cette peine globale, dont il lui restait toutefois 16 mois à purger.

Il est possiblement sorti de prison il y a quelques mois déjà, mais sa peine était toujours en vigueur jusqu'à la semaine dernière.

Selon des informations, Bédard aurait loué le petit mais luxueux condo de la rue Saint-André, dans le Vieux-Montréal, où se sont terrés Serge Pomerleau, Yves Denis et Denis Lefebvre après leur évasion en hélicoptère de la prison d'Orsainville, le 7 juin. Les policiers y ont découvert près de 100 000 $ en argent.

Le modeste logement de Bédard, boulevard Saint-Laurent, près de la rue Gary-Carter, dans le quartier Villeray, a d'ailleurs été perquisitionné dimanche par les policiers.

L'homme, qui serait introuvable depuis ce jour-là, n'est pas considéré comme un suspect par les enquêteurs de la Sûreté du Québec, mais plutôt comme un sujet d'intérêt - du moins pour l'instant.

Bédard, une relation des Rock Machine durant la guerre des motards, s'est fait connaître le 31 janvier 1995 à Lévis lorsqu'il a été victime d'un attentat à la bombe. Sa voiture a été déchiquetée par une violente explosion qui lui a coûté une jambe.

Un important fournisseur de drogue

En 2001, il a écopé d'une peine de six ans de pénitencier en compagnie d'autres individus de la région de Québec qu'on disait alors liés aux Bandidos.

Il était considéré comme un important fournisseur de drogue du groupe et avait aussi été accusé de complot et de possession d'armes prohibées. Le juge qui a rendu la sentence s'était désolé du fait que la perte d'une jambe ne l'avait pas découragé de la vie criminelle.

Selon certaines informations, au milieu des années 2000, le nom de Simon Bédard est apparu dans une affaire de transaction immobilière douteuse impliquant une notaire proche d'un individu associé au crime organisé de souche irlandaise et qui fait actuellement face à des accusations de fraude au criminel.