Le sergent-détective à la retraite Ian Davidson, surnommé «la taupe» après avoir tenté de vendre une liste secrète de 2000 informateurs de police à des criminels, s'est bel et bien suicidé, confirme l'enquête du Coroner. L'enquête que la police menait sur lui le plaçait dans une situation «intenable après toutes ces années comme policier».

«Il a choisi d'en finir avec la vie. Il n'y a rien d'autre à ajouter», écrit le coroner Michel Ferland dans un rapport rendu public vendredi.

Rappelons que M Davidson, ex-spécialiste du renseignement pour le service de police de Montréal, faisait l'objet d'une enquête pour avoir essayé de vendre pour un million de dollars une liste contenant le nom de 2000 informateurs de police à des groupes du crime organisé.

L'affaire a éclaté dans les médias en janvier 2012. Avisé que son identité serait révélée, l'ancien détective s'est réfugié dans un hôtel de Laval avec sa conjointe «afin de prévenir ses proches de vivre un cirque médiatique».

Le 18 janvier 2012 vers 7 h 30, sa femme a eu un appel l'informant que le nom de Ian Davidson était bel et bien mentionné dans un journal. Il n'a pas sursauté, elle a quitté la chambre. Moins d'une heure plus tard, elle a reçu un message texte de la part de son conjoint «C'est la fin», écrivait-il. Elle a appelé les policiers, qui l'ont trouvé dans la baignoire, gisant dans une mare de sang avec des plaies au cou et à l'avant-bras gauche. Une arme tranchante a été trouvée près de lui. Sur la porte de la salle de bain, une note disait de contacter le 9-1-1 parce qu'il avait mis fin à ses jours. Aucune manoeuvre de réanimation n'a été tentée. Le décès a été constaté sur place.

Dans son rapport, le coroner Ferland écarte la thèse du meurtre évoquée après les événements. Il écrit qu'une enquête policière «minutieuse permet d'écarter une intervention d'un tiers».

Une analyse toxicologique a révélé la présence d'antidépresseurs, de médicaments pour traiter l'anxiété et le cholestérol dans le corps du quinquagénaire.