Condamnée à deux ans de prison en février dernier pour avoir poignardé sa fille, Johra Kaleki obtient sa semi-liberté. Au terme d'une audience tenue lundi, la Commission des libérations conditionnelles a décidé que Mme Kaleki est prête pour aller en maison de transition. La femme de 44 ans aurait voulu obtenir une libération totale, mais le Comité a estimé qu'il était trop tôt et qu'elle devait poursuivre son travail d'introspection.

Mme Kaleki avait attaqué sa fille aînée avec un hachoir, le 13 juin 2010, et avait tenté de l'étrangler, parce qu'elle était allée dans les bars et était rentrée à l'aube, deux soirs de suite. Mme Kaleki était enragée. Son mari était accouru pour la calmer, mais elle était difficilement contrôlable. Les policiers étaient intervenus, et elle leur avait dit de lui laisser finir le travail qu'elle avait commencé. L'attitude de Mme Kaleki avait changé par la suite, et elle a été libre pendant la majeure partie des procédures judiciaires, qui se sont étirées pendant presque six ans.

Mme Kaleki a eu un bon comportement en prison, selon le rapport établi à son sujet. Elle a par ailleurs le soutien de son mari et de ses quatre filles, même celle qui était la victime dans cette affaire. Une seule de ses filles demeure encore à la maison. Mme Kaleki est d'origine afghane et sa parenté demeure en Arabie Saoudite.

Le risque de récidive et de dangerosité de Mme Kaleki est évalué à faible, tandis que ses possibilités d'intégration dans la société sont hautes. Mme Kaleki, qui n'a jamais occupé d'emploi, compte maintenant travailler.