Guy Turcotte ne subira pas de troisième procès pour le meurtre de ses enfants. L'ex-cardiologue condamné il y a un an à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 17 ans ne fera pas appel du verdict de meurtres non prémédités a confirmé vendredi soir à La Presse son avocat, Me Pierre Poupart.

Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a de plus affirmé à La Presse avoir reçu un document du camp Turcotte confirmant le désistement de son appel du verdict du second procès. Les motifs de Guy Turcotte pour renoncer à son appel n'ont pas été dévoilés par Me Poupart et le DPCP.

Or, ce renoncement à faire appel du verdict ne met pas fin à cette saga judiciaire qui a tenu les Québécois en haleine depuis plus de sept ans, puisque Guy Turcotte maintient son appel de la décision du juge concernant le délai préalable à sa libération conditionnelle. Ainsi, Guy Turcotte espère toujours que la Cour d'appel réduira de quelques années son accès à une libération conditionnelle.

Le premier procès pour meurtre de Guy Turcotte s'était soldé par un verdict qui avait ébranlé le temple de la justice en juillet 2011. Le jury avait déclaré l'ancien médecin non criminellement responsable des meurtres de ses jeunes enfants Anne-Sophie et Olivier. Le 20 février 2009, ceux-ci avaient été poignardés des dizaines de fois par Guy Turcotte qui avait ensuite tenté de se suicider en avalant du lave-glace. 

La Cour d'appel du Québec avait toutefois ordonné la tenue d'un second procès en novembre 2013. Guy Turcotte avait alors été reconnu coupable de meurtre non prémédité par le jury, le 6 décembre 2015. Le mois suivant, le juge André Vincent de la Cour supérieure avait établi que le condamné ne pourrait demander une libération conditionnelle que dans 17 ans. 

Incarcéré dans un pénitencier fédéral, Guy Turcotte faisait depuis appel de ce verdict. Son dossier d'appel avançait néanmoins à pas de tortue. En septembre dernier, la Cour d'appel avait d'ailleurs reproché à Me Poupart de n'avoir toujours pas produit de mémoire d'appel, même si son délai pour le faire était expiré depuis des mois, avait rapporté La Presse canadienne.