Les menaces formulées sur l'internet à l'endroit des féministes de l'Université de Toronto, qui ont déclenché la mise en place de mesures de sécurité supplémentaires, ne sont pas considérées comme une menace crédible, a indiqué la police, vendredi.

Selon le constable Victor Kwong, les commentaires visant l'établissement ont été écrits par un utilisateur nommé «Kill Feminists» («Tuez les féministes»), à propos d'un article publié sur un blogue de Toronto.

Les commentaires dérangeants mentionnaient un appel aux armes à feu contre les étudiants et professeurs du programme d'études féministes.

La police tente d'identifier l'internaute qui a publié les commentaires. Entretemps, les mesures de sécurité renforcées restent en vigueur sur les trois campus de l'université.

La direction de l'université avait lancé jeudi un avertissement aux étudiants et au personnel, évoquant des menaces formulées dans un blogue.

Elle n'en a pas précisé la nature, mais une capture d'écran tirée d'un site Internet, BlogTO, circulait vendredi dans les médias sociaux.

Dans la section «commentaires», un usager qui s'est donné le pseudonyme de «Kill Feminists» y écrit: «La semaine prochaine, lorsqu'une féministe à l'Université de Toronto essaiera de ruiner votre vie avec de fausses allégations de viol, empruntez un fusil et commencez à tirer sur ces féministes dans la classe d'études féministes la plus proche».

Le porte-parole de l'université, David Estok, a affirmé que l'administration avait décidé de ne pas détailler le contenu des menaces après avoir consulté des experts locaux et la police.

La section locale du Syndicat canadien de la fonction publique a pressé ses membres - en particulier les femmes et le personnel du Département d'études féministes et de sociologie - d'être «vigilantes et prudentes», et de ne pas se présenter au travail si elles craignaient pour leur sécurité.