Le Directeur des poursuites criminelles et pénales remet en cause une manoeuvre du père de l'enfant tué dans la collision avec le véhicule de la Sûreté du Québec à Longueuil.

Le DPCP a expliqué sa décision de refuser de porter des accusations dans le dossier du policier impliqué dans la collision mortelle notamment par le fait que le père a réalisé une «manoeuvre qui n'était pas sans risque».

«Il ressort de la preuve que trois véhicules de police étaient en situation de rattrapage de filature et roulaient au-delà de la vitesse permise. La chaussée était sèche, la visibilité était bonne et le feu de circulation auquel faisait face le policier était vert», décrit le DPCP dans un communiqué émis ce vendredi après-midi.

«Le véhicule Kia (conduit par le père), selon la preuve au dossier, s'est engagé dans l'intersection alors qu'il n'avait pas de feu prioritaire dans une manoeuvre qui n'était pas sans risque», poursuit le DPCP.

«À la lumière des faits recueillis par  l'enquête, du droit applicable et de la jurisprudence, le DPCP n'est pas moralement convaincu de pouvoir établir hors de tout doute raisonnable que le comportement du policier dans ces circonstances présente un écart marqué avec la norme de diligence raisonnable et ainsi obtenir une condamnation de conduite (dangereuse)», conclut le DPCP.

Rappelons que La Presse révélait ce matin que c'était dans le cadre de la filature par l'Unité permanente anticorruption (UPAC) d'un ancien directeur du Parti libéral du Québec, Robert Parent, qu'est survenu l'accident qui a coûté la vie à un petit garçon de 5 ans le 13 février dernier sur le boulevard Gaétan-Boucher à Longueuil.

Le policier ne répondait pas à un appel d'urgence et roulait à plus de 120 km/h dans une zone de 50.

Plus de détails suivront.