Noémi et Audrey Bélanger qui sont mortes dans des circonstances mystérieuses en Thaïlande le 15 juin dernier seraient décédées à la suite de l'ingestion d'un insecticide.

Cette information provient du journal local Phuket Wan qui ne précise pas la nature de l'insecticide. Citant un rapport d'autopsie d'un hôpital de Bangkok, Radio-Canada affirme qu'il s'agit du DEET.

Rappelons que les deux jeunes femmes ont été retrouvées mortes dans leur chambre d'hôtel sur l'île de Phi Phi. Les enquêteurs n'avaient observé aucune trace de violence. La police thaïlandaise affirme que le DEET se retrouve régulièrement dans une boisson illégale et euphorisante répandue dans le pays, rapporte la SRC.

Le père des victimes, Carl Bélanger, a toujours plus de questions que de réponses. Joint vendredi à Pohénégamook, dans le Bas-Saint-Laurent, il assure que dès les premiers résultats des autopsies, les données pointaient déjà vers la thèse de l'empoisonnement.

La famille se dit convaincue que les deux jeunes femmes ont été exposées à leur insu à un insecticide puissant. M. Bélanger assure que ses filles n'auraient pas pris un tel risque.

Les parents des deux soeurs Bélanger souhaitent une véritable enquête, d'autant que d'autres cas similaires ont déjà fait les manchettes dans la même île de la Thaïlande en 2009. Deux touristes, l'une Norvégienne et une autre des États-Unis, sont mortes dans des circonstances similaires.

M. Bélanger dit avoir discuté avec deux autres jeunes Québécoises qui avaient séjourné en Thaïlande avec ses filles. Elles lui ont confirmé avoir consommé des boissons alcoolisées avec elles.

«Ils vendaient ça pour du rhum & coke, ça s'est sans doute fait à leur insu. On n'en sait pas plus. Il faut une enquête», a insisté Carl Bélanger.

La coroner Renée Roussel doit remettre un rapport sur ces deux décès d'ici quelques mois. Une deuxième autopsie doit être pratiquée à Montréal sur des tissus humains.

-Avec La Presse Canadienne