Le commissaire en chef de Scouts Canada a indiqué, lundi, qu'un nouvel examen de ses pratiques avait permis d'identifier de graves lacunes dans la gestion des cas d'agressions sexuelles.

Steve Kent a souligné que la firme KPMG avait, pendant sept mois, passé au crible les dossiers des 60 dernières années, et conclu que s'il n'y avait pas eu de dissimulation malintentionnée, des failles étaient bel et bien présentes.

Scouts Canada avait demandé à KPMG d'examiner l'ensemble de ses documents après qu'une enquête de la CBC, l'automne dernier, eut dévoilé que des dizaines d'ententes de confidentialité relativement à des victimes avaient été conclues au fil des ans.

M. Kent a affirmé qu'il était arrivé, par le passé, que des allégations d'agressions sexuelles ne soient pas signalées aux autorités par Scouts Canada, parfois en raison d'une requête de la victime, parfois à cause d'une faille dans les procédures.

KPMG a révélé qu'à 65 reprises, Scouts Canada n'avait pas relayé l'information litigieuse aux autorités après en avoir pris connaissance.

M. Kent a soutenu que son organisation renforçait son évaluation et offrait des services d'aide psychologique aux victimes, ajoutant que KPMG faisait mention, dans leur audit, de la nécessité de mettre sur pied un registre national pour recenser les cas d'enfants agressés sexuellement.