Précision: Contrairement à ce qui est mentionné à l'avant dernier paragraphe de ce texte, c'est sur un homme, et non une femme, qu'Alexandre Gusman a fait feu à plusieurs reprises en 2008. La victime avait survécu in extremis en se protégeant avec une chaise. Nos excuses.

Les corps de deux hommes morts depuis un bon moment ont été découverts dans un logement attenant à un bar d'effeuilleuses de Longueuil.

Vers 11h, un employé d'entretien du cabaret Doric, sur le boulevard Taschereau, à l'angle de la rue Saint-Joseph, a fait la macabre découverte des victimes dans un des trois logements situés au-dessus de l'établissement, le seul d'ailleurs qui était occupé.

Les corps avaient commencé à se décomposer, signe que la mort remonte à un certain temps. Les cadavres ont donc été laissés sur les lieux pour que les techniciens en scène de crime puissent tenter de comprendre quel drame s'est joué là.

Selon un des propriétaires du bar et du bâtiment, qui en a pris possession au mois de mars dernier, une des victimes était la seule locataire de ces appartements, un homme dans la cinquantaine que les gens du coin surnommaient «Yoyo». Il l'a décrit comme un «nomade se promenant toujours à vélo, qui ne dérangeait personne».

L'autre victime serait un homme dans la vingtaine.

Les enquêteurs de la police de Longueuil ignorent pour le moment de quoi sont morts les deux hommes, et ne savent pas s'il s'agit d'un meurtre suivi d'un suicide, d'un double meurtre, ou d'une autre possibilité. L'enquête qui s'amorce à peine permettra d'en savoir plus.

C'est le deuxième drame causant deux décès violents à survenir à Longueuil en quelques jours, après le drame familial de vendredi dernier, au cours duquel une jeune fille et sa mère ont trouvé la mort dans ce qui a tous les airs d'un drame conjugal, sur la rue Beauharnois.

Le Cabaret chez Doric fait donc encore une fois parler de lui. Les résidents de la rue Saint-Joseph, derrière l'immeuble, signalent que «ça brasse» parfois autour du bar.

En mars 2008, sous l'ancienne administration, Alexandre Gusman y avait fait feu sur une femme de 34 ans à plusieurs reprises et elle avait failli y laisser sa peau. L'homme a d'ailleurs été condamné en 2010 à 16 ans de pénitencier pour ce crime qui semblait lié aux gangs de rue.

Sur une note plus légère, le cabaret avait aussi eu son instant de gloire lorsque cinq de ses danseuses exotiques avaient tenté leur chance à l'émission Pole Position, animée par Anne-Marie Losique, et qui visait à couronner la «meilleure» danseuse du Québec.