MISE À JOUR : Au terme d'un procès devant jury, Andy Srougi a été acquitté en novembre 2013 des quatre chefs d'accusation qui pesaient contre lui. Il avait été accusé deux ans plus tôt de menaces, de harcèlement criminel envers un constable spécial et d'intimidation d'une personne associée au système judiciaire, soit le juge en chef de la Cour supérieure du Québec, François Rolland.

Le plus connu des membres de Fathers4Justice, Andy Srougi, a de nouveaux démêlés avec la justice.

L'homme de 45 ans est soupçonné d'avoir, le 18 mai dernier, menacé et harcelé le juge en chef de la Cour supérieure du Québec, François Rolland, ainsi qu'un agent de la paix. Il a été accusé sous quatre chefs liés à l'intimidation de personnes associées au système judiciaire, hier, au palais de justice de Montréal.

À la suggestion de la poursuite, le juge de la Cour du Québec Pierre Labelle lui a imposé des conditions particulières de liberté. Andy Srougi n'aura plus le droit de se rendre au palais de justice de Montréal à moins d'y être convoqué. Lorsqu'il devra s'y présenter pour sa cause, il sera obligé, dès son arrivée, de signaler sa présence aux constables spéciaux. Il lui sera interdit de communiquer avec la juge de la Cour supérieure Marie-Christine Laberge ainsi qu'avec le juge François Rolland.

Le frère d'Andy Srougi s'est engagé à verser 5000$ si l'accusé ne respecte pas ces conditions.

Plaideur quérulent

Rappelons que, en 2006, la Cour supérieure a déclaré Srougi «plaideur quérulent». Cela signifie que celui qui avait pris l'habitude de multiplier les poursuites contre des juges, des avocats, des ministres et même contre le gouvernement, dans le cadre d'un divorce houleux, ne pouvait plus le faire sans obtenir l'aval du tribunal devant lequel l'affaire risquait de se retrouver. Ce recours extraordinaire avait été réclamé par le Barreau du Québec.

Pont Jacques-Cartier

Andy Srougi s'était perché dans la structure du pont Jacques-Cartier pour attirer l'attention sur le combat du groupe Fathers4Justice en septembre 2005. La circulation avait été paralysée pendant une douzaine d'heures.

Cet ex-informaticien a ensuite multiplié les recours devant les tribunaux dans le but avoué de faire dérailler le système qui, selon lui, favorise outrageusement les mères au détriment des pères dans les divorces et les questions de garde d'enfants.

L'accusé doit retourner en cour le 28 juin.