Un recours collectif vient d'être lancé au nom des présumées victimes de prêtres pédophiles du séminaire Saint-Alphonse, près de Québec, pour des agressions sexuelles qui auraient été commises entre 1960 et 1987.

Le recours collectif avait été autorisé en novembre dernier par la Cour supérieure.

Dans les documents judiciaires déposés au tribunal, Frank Tremblay, un ancien élève du séminaire Saint-Alphonse, accuse le père rédemptoriste Raymond-Marie Lavoie de l'avoir agressé sexuellement à plusieurs reprises sur une période de quatre mois, en 1982 et en 1983.

M. Tremblay reproche aussi à la communauté religieuse et à l'établissement scolaire d'avoir comploté pour garder secrètes les présumées agressions.

À travers le recours collectif, cette présumée victime représente l'ensemble des hommes qui auraient été agressés alors qu'ils fréquentaient cet établissement, de 1960 à 1987.

Selon Carlo Tarini, président de l'Association des victimes de prêtres, une soixantaine de victimes auraient déjà communiqué avec les avocats responsables du recours collectif ou avec la police.

La procédure vise à obtenir un dédommagement de 100 000$ par victime de la part de M. Lavoie, du séminaire Saint-Alphonse (devenu depuis le collège Saint-Alphonse) et de la congrégation des rédemptoristes. Frank Tremblay demande quant à lui des dommages de 750 000$.

Des annonces ont été publiées dans plusieurs journaux afin que ceux qui désirent s'exclure de la procédure puissent le faire.