L'ex-ministre de la Justice Marc Bellemare a été interrogé lundi par l'avocat du premier ministre Jean Charest à l'occasion d'une étape préalable au procès pour diffamation qui les opposera.

M. Charest s'était prêté au même exercice l'été dernier au palais de justice de Québec.

Alors que le premier ministre avait subi un interrogatoire de quatre heures, celui de M. Bellemare en a duré un peu plus de trois.

Au terme de l'exercice mené par l'avocat André Ryan, l'ex-ministre n'a fait aucun commentaire.

Son avocat, Jean-François Bertrand, a affirmé que l'interrogatoire s'était bien passé. Il a toutefois soulevé certaines objections dont il n'a pas voulu révéler la nature.

En avril dernier, M. Charest a intenté une poursuite contre M. Bellemare à qui il réclame un dédommagement de 700 000 $ pour avoir tenu des propos diffamatoires.

M. Bellemare a lui-même riposté en septembre avec une poursuite de 900 000 $ pour atteinte à sa réputation.

Le coeur du litige est le même que celui qui a opposé les deux hommes dans la cadre de la commission sur la nomination des juges, présidée par Michel Bastarache.

M. Bellemare soutient qu'il a informé M. Charest des pressions de collecteurs de fonds qui souhaitaient influencer le ministre de la Justice quant au choix des juges. Le premier ministre nie totalement ces allégations.