Le ministre fédéral de l'Immigration, Jason Kenney, ne s'excusera pas pour le rôle qu'a joué son cabinet dans l'exclusion d'un ex-politicien britannique qui devait donner une série de conférences au Canada l'an dernier.

Le ministre a déclaré mardi qu'il était toujours préoccupé par le fait que George Galloway donne de l'argent au Hamas, une organisation palestinienne que M. Kenney a qualifiée d'antisémite et de terroriste.

M. Kenney a expliqué aux journalistes à Ottawa que tout ce qu'il avait fait, c'est de dire aux responsables des services frontaliers que s'ils décidaient de ne pas laisser M. Galloway entrer au pays, le ministre ne se mettrait pas en travers de leur chemin en invoquant son pouvoir discrétionnaire.

Dans un récent jugement, la Cour fédérale a estimé que le cabinet de Jason Kenney avait joué un rôle dans la décision prématurée et politique de refuser l'entrée de George Galloway au Canada. La cour a quand même rejeté un appel de la part des partisans de l'ex-politicien - pour des motifs techniques - et M. Galloway a finalement pu entrer au pays en fin de semaine dernière.

Le ministre Kenney s'est dit en désaccord, mardi, avec l'avis de la Cour fédérale selon lequel le geste initial pour garder M. Galloway hors du pays était motivé par la politique.

George Galloway est connu pour ses prises de position parfois vitrioliques contre la guerre et pour la cause palestinienne. Dans un discours donné dimanche devant 500 personnes à Toronto, M. Galloway a soutenu qu'il n'était pas un partisan du Hamas.

Il a aussi menacé le ministre Kenney de poursuite judiciaire, affirmant qu'il était prêt à mener une lutte à finir. Il affirme qu'il a été victime de diffamation devant le monde entier lorsque le ministre l'a traité de terroriste.