Bill Surkis, un leader de la communauté juive qui était directeur régional du B'nai Brith jusqu'à il y a deux ans, a comparu au palais de justice de Montréal, hier, pour être accusé de possession de pornographie juvénile.

Une vingtaine de vidéos de pornographie mettant en scène des enfants auraient été découvertes dans l'ordinateur de M. Surkis, que ce dernier avait confié à un atelier de réparation en raison d'un virus. Les accusations visent la période de juillet 2008 à novembre 2008. La police en a avisé M. Surkis jeudi soir. À la demande des policiers, il s'est rendu lui-même au poste, où il a été mis en état d'arrestation, selon son avocat, Me Steven Slimovitch. Il fait face à deux accusations: soit avoir accédé à de la pornographie juvénile et en avoir possédé. «Il s'agit d'accusations très, très sérieuses», a dit gravement Me Slimovitch.

 

Vêtu d'un veston, menottes aux poignets, l'homme de 69 ans a été amené à son tour dans le box des accusés, parmi la file des détenus. Il a souvent regardé dans la salle lors de la brève audience. La Couronne a accepté de le remettre en liberté mais lui a imposé plusieurs conditions, dont celle de ne pas se trouver seul en présence de mineurs et de n'utiliser un ordinateur qu'aux fins de son travail de «consultant». Il doit d'ailleurs faire part de ses allées et venues sur l'internet chaque mois à la police. M. Surkis est père et grand-père. Il reviendra devant le tribunal le 24 septembre pour que l'on fixe une date pour la suite du processus.