(Londres) Des militants du groupe écologiste Just Stop Oil ont interrompu brièvement un match de cricket opposant l’Angleterre et l’Australie mercredi matin à Londres.  

En plein match, deux militants de l’organisation ont pénétré sur le terrain, en jetant de la poudre orange. L’un d’eux a été porté à l’extérieur de la pelouse par le gardien de guichet anglais Jonny Bairstow. Un troisième a été empêché d’entrer sur le terrain.

Le match avait lieu au Lord’s Cricket Ground, le temple de ce sport très apprécié en Grande-Bretagne et dans les anciennes colonies britanniques.

Les trois militants, parmi lesquels « une grand-mère de 69 ans » selon l’organisation, ont été arrêtés par la police.

Le groupe Just Stop Oil demande au gouvernement britannique de suspendre tout nouveau projet gazier ou pétrolier au Royaume-Uni.  

« Le cricket représente une partie importante de notre culture, mais comment pouvons-nous profiter d’un match Angleterre-Australie alors qu’une grande partie du monde du cricket devient impropre à la vie humaine ? », a interrogé un porte-parole de Just Stop Oil dans un communiqué.  

Un porte-parole du premier ministre conservateur Rishi Sunak a dénoncé des « tactiques égoïstes et de guérilla visant des évènements qui apportent de la joie à des millions de personnes ». « C’est exactement la raison pour laquelle le gouvernement a introduit de nouveaux pouvoirs afin que la police puisse prendre des mesures rapides », a-t-il ajouté.

« Je n’abandonnerai jamais notre économie et notre sécurité à ces gesticulations anarchistes », a réagi le ministre de l’Énergie, le conservateur Grant Shapps.

Just Stop Oil est un groupe habitué aux actions coup de poing. Il s’en est déjà pris à plusieurs rendez-vous sportifs au Royaume-Uni, interrompant le Grand Prix de Formule 1, une finale de rugby, des matchs de Premier League ainsi que les championnats du monde de billard. Trois militantes avaient aussi répandu une poudre orange dans l’un des jardins du célèbre Chelsea Flower show fin mai.  

Mardi matin, des militants de ce groupe ont également aspergé de peinture orange et noire le siège de TotalEnergies à Londres, afin de dénoncer un mégaprojet pétrolier de l’entreprise française en Ouganda.