Rahmina Paulette, 16 ans
Rahmina Paulette a été qualifiée de « Greta africaine » par le quotidien suisse Le Temps, qui vient de lui consacrer un portrait. Née au Kenya, l’adolescente s’intéresse aux effets de la pollution dans son pays et, surtout, aux promesses financières des États du Nord d’aider les pays du Sud face aux changements climatiques. À la fin du mois d’octobre, elle était la tête d’affiche d’une manifestation contre la pollution plastique du lac Victoria, au Kenya, le plus grand lac d’Afrique avec une superficie de 68 100 km2. Rahmina Paulette se dit « personnellement affectée » par les changements climatiques dans un pays où 60 % de la population a moins de 25 ans.
Vanessa Nakate, 25 ans
Diplômée en administration des affaires de l’Université de Makerere, en Ouganda, Vanessa Nakate milite depuis 2018 pour faire entendre la voix de l’Afrique au sujet des changements climatiques. En 2019, elle déclare que « littéralement, dans [son] pays, le manque de pluie signifie la famine et la mort pour les moins privilégiés ». Rappelons que l’Ouganda a l’une des plus jeunes populations au monde : près de 70 % de ses citoyens ont moins de 25 ans. C’est aussi l’un des pays les plus pauvres au monde avec un revenu annuel moyen de 2200 $ US par personne. En 2021, Vanessa Nakate fait la une du magazine Time et figure au palmarès des 100 personnalités d’avenir du média américain.
Dominika Lasota, 20 ans
À l’instar de Greta Thunberg, Dominika Lasota est une militante en faveur de la grève scolaire pour le climat, « Fridays for the Future », lancée par la jeune Suédoise. Elle se montre elle aussi très critique des rencontres internationales sur le climat. Mme Lasota a déclaré lundi au New York Times que « les soi-disant dirigeants arrivent par avion pour montrer qu’ils s’en soucient, mais tout ce qui les intéresse, c’est de boire du champagne avec les PDG ». La jeune Polonaise milite particulièrement pour mettre fin à l’utilisation des énergies fossiles. « Nous avons besoin de vraies solutions et non de gaz fossiles plus meurtriers qui alimentent les guerres et le chaos climatique », a-t-elle affirmé lundi dans un communiqué de presse.
Camille Étienne, 24 ans
En 2020, la militante française a participé à une vidéo pour dénoncer l’inaction des gouvernements face à l’urgence climatique. « Nous sommes la première génération à vivre les conséquences du réchauffement climatique et la dernière à pouvoir y faire quelque chose », a-t-elle déclaré. Elle est aussi intervenue au Parlement européen en compagnie de Greta Thunberg afin de plaider pour des mesures climatiques plus fortes. En 2021, elle a porté plainte contre cinq ministres du gouvernement d’Emmanuel Macron pour leur inaction, une action qui a été jugée irrecevable par les tribunaux. En 2020, le magazine Vanity Fair l’a choisie parmi les 50 Françaises ayant marqué l’année.
Francisco Vera, 13 ans
Le jeune Colombien a participé à la COP26, à Glasgow, en Écosse. Malgré son jeune âge, Francisco Vera a déjà reçu des menaces de mort. « J’ai grandi dans les montagnes avec des canards, des poules, des chèvres et des oiseaux, a-t-il précisé à la BBC l’an dernier. C’est ce qui m’a poussé à défendre les droits des animaux et ensuite à devenir un militant écologiste. » Le garçon a fondé un mouvement social d’enfants luttant contre les changements climatiques nommé Gardianes por la Vida (Gardiens pour la vie). Il participe également à la COP27, où il est l’une des têtes d’affiche du Pavillon des enfants et des jeunes.