Son parti a échoué dans sa tentative de reconquérir Québec et le Saguenay, et reculé de 4% dans les suffrages. Mais Gilles Duceppe refuse d'y voir un message des électeurs, faisant valoir que le Bloc québécois a raflé les deux tiers des 75 sièges de la province.

Le Bloc a récolté 38% des votes au Québec, hier. Il en avait recueilli 42% en 2006 et 49% en 2004.

Gilles Duceppe a esquivé les nombreuses questions sur la signification de ce recul, ce matin, mettant l'accent sur le nombre de circonscriptions raflées par ses troupes. Il a aussi fait valoir que Stephen Harper gouvernera le pays même s'il n'a obtenu 37% des suffrages.

«On gagne 50 sièges sur 75. Il n'y a pas un autre parti qui ne serait pas heureux d'un tel résultat», a déclaré M. Duceppe, ce matin, en faisant le bilan de sa campagne électorale.

Gilles Duceppe avait bon espoir de ravir des sièges aux conservateurs à Québec ainsi qu'au Saguenay-Lac-Saint-Jean. C'est d'ailleurs là que le chef a passé les dernières journées de sa campagne. Or, seuls les électeurs de Louis-Hébert ont répondu à l'appel Bloc. Partout ailleurs dans ces régions, le parti a fait chou blanc.

«Il y a eu une progression importante», a dit le chef bloquiste. Il fait valoir que son parti a fait bonne figure malgré la défaite dans Portneuf, gagné par André Arthur, et dans Roberval, remporté par le conservateur Denis Lebel.

Compromis

Le chef du Bloc estime que la population canadienne a envoyé un message clair à Stephen Harpe : il doit diriger le pays dans un esprit d'ouverture et de compromis. Il invite le premier ministre à respecter sa propre loi sur les élections à date fixe. Même s'il refuse de s'engager à laisser survivre le gouvernement minoritaire.

«Nous avons un mandat clair par rapport à la plateforme que nous avons proposée, a-t-il affirmé. Et en tout temps, nous allons tenter de trouver les compromis qui sont nécessaires.»