Avec un gouvernement minoritaire plus fort, à quelques sièges près d'une majorité, les leaders du monde de la finance du Canada ont pressé le premier ministre Stephen Harper d'agir rapidement afin de solidifier l'économie du pays, menacée par la récession qui plane sur les États-Unis.

Catherine Swift, présidente de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, a affirmé que le gouvernement devait respecter sa promesse de réductions d'impôt pour les petites entreprises, incluant une hausse de leur seuil d'imposition.

«Il est essentiel de procéder à ces baisses d'impôt immédiatement, parce qu'il faut poser des gestes visant à rebâtir la confiance», a déclaré Mme Swift, tout en rappelant que les Conservateurs avaient promis d'indexer au coût de la vie l'exemption à vie pour gains en capital.

Mme Swift a confié qu'un récent sondage mené par la FCEI auprès de ses membres avait permis de déterminer que les dirigeants des petites entreprises canadiennes étaient pessimistes.

«Je pense que toute action gouvernementale visant à accroître la confiance du secteur des affaires et des consommateurs sera la bienvenue», a-t-elle ajouté.

De son côté, Perrin Beatty, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Canada, s'est dit soulagé de savoir que le prochain gouvernement bénéficiera d'une plus grande majorité et, du même coup, de plus de stabilité.

«Nous sommes confrontés à d'importants défis économiques et la clé pour le prochain gouvernement sera de se pencher sur la structure économique qui déterminera notre position dans quatre ans, et non celle des partis politiques dans quatre semaines.»

Selon M. Beatty, le gouvernement devra s'attaquer aux dossiers de la compétitivité, des relations d'affaires avec les autres pays, du développement du talent, de l'infrastructure et de la relation Canada-Etats-Unis.