Charles Côté est venu à Montréal cette semaine pour le congrès de l'ACFAS. Le professeur de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) a pu «voir» de près la grève, qui le touche très peu.

Ce n'est pas seulement parce que l'UQAT n'a connu que trois semaines de grève, mais aussi parce que M. Côté est responsable d'un certificat en santé et sécurité du travail qui se donne à distance. «Nous, on n'a jamais arrêté, dit M. Côté. Il y a trois étudiants de gestion de l'Outaouais qui se sont inquiétés de ne pas pouvoir passer leur examen, qui se donne à l'UQO. Mais finalement, il n'y a pas eu de problème.»

La Télé-Université (TÉLUQ), dont les 12 500 étudiants suivent tous une formation à distance, n'a pas non plus connu d'interruption. «Même si l'assemblée décide que nous faisons une grève, comme les étudiants envoient leurs travaux par la poste ou par courriel, il s'avère assez difficile de faire appliquer un tel moyen de pression», explique Patricia Julien, présidente de l'Association des étudiants de la TÉLUQ. «En plus, si on veut convoquer une assemblée, il nous faut quelques semaines pour arranger un local à Montréal et un autre à Québec avec de la webdiffusion. On a eu des demandes d'étudiants intéressés, mais comme on ne sait jamais d'une semaine à l'autre s'il y aura encore une grève, on ne pouvait rien planifier. Le CA en a discuté et s'est prononcé contre la hausse. Et nous avons dit que la diminution des frais institutionnels obligatoires ne changera rien pour nous, parce que nous ne payons que 175$. Il n'y a rien à couper.»

La TÉLUQ rapporte une légère augmentation de ses inscriptions pour l'été par rapport à l'année dernière.