Le groupe identitaire suspend sa manifestation, qui devait avoir lieu vendredi devant deux mosquées de Côte-des-Neiges. Plus tôt en après-midi, la Commission de la construction du Québec (CCQ) concluait après enquête que les autorités religieuses n'ont jamais demandé à ce que des travailleuses soient exclues d'un chantier de construction à proximité des lieux de culte.

« Plus le temps avance, plus les informations sont contradictoires. Est-ce que les partis concernés tentent d'enterrer l'affaire ou est-ce un manque de communication qui est à l'origine de ce dilemme? En ce moment, c'est très difficile à dire », a écrit en fin de journée, le porte-parole Sylvain « Maikan » Brouillette au nom du « conseil de La Meute » sur la page Facebook du groupe.

« Même si nous avons l'intime conviction que c'est vrai, nous ne pouvons pas risquer la réputation de la Meute sur des rumeurs, nous avons besoin de preuves et nous irons à la recherche de ces preuves », poursuit la publication sur le réseau social. Le groupe de droite identitaire assure qu'il fera « la lumière sur les évènements, afin de se faire [sa] propre idée ».

Manifestation suspendue

Entre-temps, La Meute explique annuler sa manifestation prévue vendredi, mais dit ne pas suspendre sa décision de manifester en lien avec la controverse. « Soyez assurés cependant que si nous avions la preuve que des femmes ont été victimes de discrimination basée sur le sexe, nous agirions sans hésiter », est-il écrit. La Meute assure dans la même publication que s'il y a manifestation, « ce ne sera pas un jour de semaine ni devant une mosquée ».

La ministre du Travail, Dominique Vien, lançait plus tôt en journée, un appel au calme dans la foulée de la controverse. « J'invite au calme demain, a-t-elle dit. Je pense qu'avec l'information que nous véhiculons aujourd'hui, ça a le mérite d'être clair. »

Selon le SPVM, des quatre groupes qui promettaient manifester vendredi, trois ont annulé leur participation. Pour le moment, seuls les collègues des femmes qui auraient été exclues pourraient manifester devant les mosquées vendredi.