La Ville de Laval met en place le Fonds Place-du-Souvenir financé par les millions récupérés de la corruption pour laquelle l'ex-maire Gilles Vaillancourt a été reconnu coupable en décembre dernier.

« Nous voulions que tous se souviennent que céder à la corruption peut avoir de lourdes conséquences », a indiqué le maire Marc Demers en conférence de presse, qui s'est, par ailleurs, défendu qu'il puisse s'agir d'un geste politique.

Le Fonds dispose de 10 millions pour aider les enfants issus de milieux défavorisés. Le capital devrait générer annuellement 600 000 $ qui seront distribués à des organismes. D'ici la fin de 2017, ce sont 300 000 $ qui seront donnés.

L'argent sera géré par un comité dont les membres ont été choisis par les élus de l'administration Demers.

À trois mois du déclenchement des élections municipales, l'annonce a soulevé les critiques de l'opposition.

« C'est un Fonds qui va perpétuer la mémoire de l'ancien maire. On dira ce qu'on voudra, les gens vont appeler ça le Fonds Vaillancourt qui va soutenir la jeunesse », affirme le chef du Parti Laval et conseiller municipal Michel Trottier.

Pour sa part, Jean-Claude Gobé, chef d'Action Laval, y a vu « une annonce électoraliste ». « C'est de l'argent qui a été spolié de la poche des contribuables et qui doit leur être retourné alors qu'il y a eu des hausses de taxes », croit M. Gobé.