À leur tour, les Directeurs de la protection de la jeunesse (DPJ) s'élèvent contre les compressions effectuées et à venir de Québec.

Les DPJ de la province ont présenté lundi matin un bilan annuel qui fait état d'une augmentation de 17,3 % des signalements d'enfants en difficulté depuis 2010, dont 3 % en 2013-2014.

«Au cours des dernières années, les établissements ont été soumis à des compressions budgétaires alors que nous observons une hausse de signalements», a déploré la Directrice de la protection de la jeunesse du Centre Batshaw à Westmount, Madeleine Bérard.

Le nombre de signalements d'enfants en difficulté a atteint près de 83 000 l'an dernier dans la province, soit l'équivalent de 227 signalements par jour.

Selon Mme Bérard, «la pression qui s'exerce sur les systèmes de protection et d'aide à l'enfance en difficulté augmente continuellement».

Les DPJ ont profité du dépôt de leur bilan pour demander au gouvernement de Philippe Couillard de faire preuve de «vision» et de «leadership politique».

«Aujourd'hui, les DPJ réclament que le Québec fasse du bien-être et du développement des enfants une priorité nationale. Pour se réaliser, cet ambitieux projet exige un engagement politique fort et une mobilisation collective tout aussi importante», a déclaré Mme Bérard.

Près de la moitié (45,3 %) des signalements faits à la DPJ, l'an dernier, étaient pour des abus physiques (22,7 %) et de la négligence (22,6 %).

Suivent ensuite, dans l'ordre, les mauvais traitements psychologiques (13,8 %), le risque sérieux de négligence (13,2 %) et les troubles de comportement sérieux (10,2 %).