Le Canadien accusé de terrorisme Omar Khadr a licencié ses avocats américains moins d'une semaine avant la reprise des audiences préalables à son procès devant la commission militaire de Guantanamo Bay, à Cuba, a affirmé l'un de ses avocats, mercredi.

Dans une motion déposée par ses avocats à la commission et dans laquelle il met fin au mandat de son conseil juridique, Khadr explique qu'il préfère se représenter lui-même ou encore, boycotter son procès.

L'un des avocats, Barry Coburn, a exprimé sa déception en entrevue à La Presse Canadienne. Il a expliqué que lui et le reste de l'équipe d'avocats avaient travaillé d'arrache-pied et étaient impatients de mettre en oeuvre ce qu'ils avaient planifié.

M. Coburn s'est dit «complètement anéanti» par la décision de son client. Mais il a refusé d'expliquer ce qui aurait pu motiver Khadr. M. Coburn a néanmoins dit espérer qu'il revienne sur sa décision mais que rien ne laissait croire, à l'heure actuelle, que cela pourrait être le cas.

Le colonel Patrick Parrish, le juge militaire américain qui préside le cas de Khadr, devra statuer sur la motion qui vise à licencier les avocats, à la suite des audiences de lundi.

Cinq chefs d'accusation pèsent sur Khadr. Ce natif de Toronto âgé de 23 ans est notamment accusé d'avoir lancé une grenade qui aurait atteint mortellement un soldat américain, en Afghanistan, au mois de juillet 2002. Il avait alors 15 ans. Il pourrait être emprisonné à vie s'il est reconnu coupable de cette accusation.

Son procès est prévu pour le mois d'août. On ne sait pas quel impact pourrait avoir le licenciement des avocats sur son déroulement.

Khadr était également représenté aux États-Unis par Kobie Flowers. Le Pentagone lui avait aussi assigné l'avocat Jon Jackson.