La première maison familiale rurale franco-ontarienne (MFR) a inauguré ses locaux samedi à Alfred. Unique en son genre, l'école offre des enseignements théoriques et pratiques de façon alternative à ses neuf premiers étudiants depuis la fin août.

La première maison familiale rurale franco-ontarienne (MFR) a inauguré ses locaux samedi à Alfred. Unique en son genre, l'école offre des enseignements théoriques et pratiques de façon alternative à ses neuf premiers étudiants depuis la fin août.

Le rêve d'une MFR a pris naissance en 2004 grâce au partenariat de plusieurs organismes communautaires, en particulier le Réseau de développement économique de l'employabilité (RDÉE) et le Campus d'Alfred de l'Université de Guelph. Quatre ans et 1,5 million $ plus tard, le rêve est une réalité. "La MFR, c'est une coopérative. La communauté s'est mise ensemble pour sa création. C'est une première en Ontario, c'est une identité, c'est une fierté", a affirmé Luc Morin, président du conseil d'administration de la MFR.

L'établissement scolaire se distingue de toute autre institution académique par sa méthodologie. C'est une façon d'étudier, "autrement." Les étudiants - dont la première cohorte parvient des quatre coins de la région - passe deux semaines en classe pour ensuite effectuer un stage de deux semaines chez un professionnel. Le processus est répété pour la durée de l'année scolaire.

"J'aime le concept d'une MFR et c'est une bonne façon de compléter mon diplôme d'études professionnel, partage France Maher, qui est fait partie de la classe inaugurale. Je préfère étudier dans un plus petit groupe que dans les grosses classes."

Agriculture et commerce

La MFR d'Alfred offre deux volets académiques : l'agriculture et le commerce. Elle vient s'ajouter aux trois écoles du genre implantées au Québec. Cinq autres MFR québécoises doivent voir le jour prochainement, dont une en milieu autochtone.

Bien que relativement nouveau en Amérique du Nord, le modèle scolaire est très populaire ailleurs sur la planète. Pour l'heure, il existe 1300 MFR au sein de 40 pays.

"L'objectif est que les MFR s'étendre partout en province et qu'elles soient adoptées par les conseils scolaires anglophones de l'Ontario", souhaite Renée Bergeron, directrice du Campus d'Alfred.

Luc Morin précise que les MFR servent à répondre aux besoins de la main-d'oeuvre, augmente l'estime de soi des étudiants et réduit le décrochage scolaire.