L'hôpital Honoré-Mercier, de Saint-Hyacinthe, fait l'objet d'une demande de poursuite en recours collectif de plusieurs millions de dollars déposée par une victime de la bactérie C. difficile et par l'Association pour la défense des victimes d'infections nosocomiales.

La requête en recours collectif a été présentée au nom de l'ensemble des victimes (vivantes et décédées) de l'éclosion de clostridium difficile qui a sévi à l'automne 2006 à cet hôpital, situé en Montérégie. C'est ce qu'a fait savoir leur représentant, l'avocat Jean-Pierre Ménard, dans un communiqué annonçant la tenue d'une conférence de presse ce jeudi à ce sujet.

Seize patients sont décédés de la bactérie C. difficile entre mai et novembre 2006 à Honoré-Mercier.

La coroner Catherine Rudel-Tessier, qui avait enquêté sur ces décès, a blâmé la direction de l'hôpital. Dans son rapport, rendu public en septembre 2007, la coroner a écrit que l'absence de véritable participation active de l'hôpital en matière de prévention et de contrôle a eu un impact sur la propagation de la bactérie.

Dans le cas précis de Saint-Hyacinthe, elle rappelle que la direction de l'époque avait effectué des compressions en 2005 au chapitre de l'hygiène. Il semble que trois personnes soient mortes dans le même lit, sans que celui-ci ne soit désinfecté. Le rapport mentionnait notamment que le ménage était fait trop rapidement - ou pas du tout durant les fins de semaine.