Le gouvernement conservateur affirme que le chef du Parti libéral du Canada (PLC), Stéphane Dion, doit préciser si son projet de taxe sur les émissions carboniques prévoit des ententes particulières avec certaines provinces.

Le député Jason Kenney, désigné par le Parti conservateur du Canada (PCC) afin de s'en prendre à la proposition libérale, a affirmé dimanche que M. Dion s'était contredit, plus tôt en journée, au sujet de déclarations récemment faites par le premier ministre de la Colombie-Britannique, Gordon Campbell.

Invité à s'expliquer au sujet d'éventuelles ententes particulières dans le cadre de l'émission de télévision Question Period, sur les ondes du réseau CTV, M. Dion a indiqué que de telles ententes avec les provinces n'avaient fait l'objet d'aucune discussion.

«Non, nous n'avons pas parlé d'ententes particulières», a-t-il déclaré.

Toutefois, M. Campbell a plus tôt ce mois-ci affirmé que M. Dion lui avait assuré que le projet libéral ne se traduirait pas par une double imposition pour les contribuables de la Colombie-Britannique, qui doivent déjà verser une taxe provinciale sur les émissions carboniques.

Les conservateurs ont apparemment jugé que les propos de M. Campbell signifiaient que la Colombie-Britannique aurait droit à un traitement particulier une fois emprunté le virage vert des libéraux. M. Kenney a indiqué que la déclaration faite dimanche par le chef libéral semblait être une rebuffade pour le premier ministre de la Colombie-Britannique.

«Pour une politique au coeur de sa prochaine campagne électorale, M. Dion ne semble pas avoir pensé à son affaire. Il semble faire ça comme ça vient», a-t-il affirmé.

Les conservateurs avancent également que la Nouvelle-Ecosse pourrait avoir droit à un traitement de faveur, le député libéral Scott Brison ayant déclaré à un journal de Halifax, le mois dernier, que le PLC travaillerait avec la province afin d'y mettre en application son virage vert.

Une porte-parole du PLC, Sarah Bain, a indiqué dimanche par courriel que les libéraux «vont travailler avec les provinces qui ont été les premières à bouger afin que les citoyens de ces provinces sont traités équitablement».

«Nous n'allons pas imposer notre solution aux provinces - nous allons travailler de concert avec elles», a-t-elle ajouté.