Certains matins, on aurait le goût de retourner au lit tellement certaines nouvelles nous donnent la nausée. Je pense à cette femme de 23 ans qui a brossé une partie de la soirée dans un bar de Jonquière pendant que son enfant de deux ans dormait sur la banquette de la voiture. Pauvre bébé qui se retrouve avec une mère aussi étourdie et négligente! Dire que des couples responsables tentent désespérément d'avoir des enfants.

D'autres infos nous font aussi avaler notre café de travers comme l'histoire de ce grand flanc mou de près de 20 ans qui a lancé une balloune d'eau à un octogénaire de Chicoutimi, Guy Gagnon, alors qu'il marchait sur le boulevard Saguenay. Un jeu à la con et ça fait rire les jeunes. En tombant, il s'est cogné la tête sur le garde-fou et il a perdu connaissance. Il a été secouru et il ne conserve pas de grosses séquelles physiques, heureusement! Sauf que, depuis cette mésaventure, il est craintif.

Déjà que les personnes âgées sont extrêmement fragiles, il a fallu qu'un insignifiant de 19 ans le rende vulnérable. Grâce à un témoin de la scène qui a noté le numéro d'immatriculation du véhicule, le jeune a écopé d'une contravention de 100 $ plus les frais selon un règlement interdisant de lancer des projectiles.

Bienséance

Les policiers ont sans doute fait preuve de discernement en ne soumettant pas le dossier aux instances criminelles. Cela évite à l'écervelé un casier judiciaire. Est-ce suffisant pour lui mettre du plomb dans la tête? Il paraît que les pitreries de ce genre sont fréquentes. Que des ados s'amusent entre eux à des gamineries, passe encore, mais qu'un jeune homme à l'aube de la vingtaine déconne en lançant des projectiles au risque de blesser sérieusement quelqu'un, c'est scandaleux! S'il est capable de viser des aînés, juste pour rire, cette andouille peut facilement prendre pour cible des femmes enceintes, des personnes handicapées, des enfants. Se peut-il qu'il y ait autant d'abrutis? Il faudrait enseigner aux enfants, dès le plus jeune âge, les règles de bienséance à adopter quand on vit en société? Tant d'imbécillité m'enrage.

Intimidation

Récemment, à l'école Odyssée-Lafontaine de Chicoutimi, un élève de 13 ans a reçu des menaces de mort. Son agresseur était muni d'un couteau. Il lui aurait asséné un coup de poing. Là, on ne parle plus seulement d'idiotie, mais carrément de méchanceté.

En Nouvelle-Écosse, quatre hommes ont agressé sexuellement Rehtaeh Parsons. La jeune fille de 17 ans s'est suicidée après que la photo du viol, qui remonte à deux ans, ait circulé sur l'internet. C'était trop. Elle était démolie. Avec l'arrivée des réseaux sociaux, les événements sont amplifiés à la vitesse grand «V». Certaines personnes plus fragiles sont incapables d'absorber le choc.

À Cleveland, trois femmes ont été séquestrées pendant une dizaine d'années avant d'être libérées de leur agresseur. Une nouvelle qui a fait la «une» des médias du monde entier, qui a été twittée, retwittée et re-retwittée. On se croirait dans un monde de fou. Est-ce possible que des êtres aussi pervers puissent assouvir leurs bas instincts aussi longtemps? Tant de résilience chez des femmes me laisse pantoise.

En Inde, la classe politique s'inquiète des nombreux viols. Une des dernières affaires concerne une fillette de cinq ans, et cela, quelques mois après qu'une étudiante meure des suites d'un viol collectif dans un autobus. Ça donne froid dans le dos! C'est comme rien. Une justice de rue va finir par s'installer.

Sensibilisation

On n'échappe pas à ce phénomène, même si la situation, ici, est moins extrême que dans certains pays. Quand même, on note des cas d'agressions, de violence, de maltraitance, d'intimidation et d'abus de toutes sortes.

Sur le coup, le vidéoclip que Xavier Dolan a réalisé pour le groupe Indochine dénonçant l'intimidation m'a estomaquée et choquée. Je me suis ravisée parce que trop de jeunes n'ont encore rien compris malgré toutes les campagnes d'information et de sensibilisation. Je dois reconnaître, finalement, qu'un message particulièrement bien senti se justifie. Ce vidéoclip devrait être vu à une heure de grande écoute et distribué dans les écoles. C'est triste à dire, mais on en est rendu aux images-chocs et aux messages percutants pour que les choses changent.

Du rouge, pas du bleu

Le gouvernement a interdit formellement aux travailleurs de garderies privées subventionnées d'entrer à l'Assemblée nationale avec le carré bleu. Hon ! Ils ont oublié que les députés péquistes, c'est le carré rouge qu'ils préfèrent.