La compagnie aérienne britannique Virgin Atlantic a annoncé mercredi éviter le survol de l'Irak pour des raisons de sécurité après la destruction d'un avion de la Malaysia Airlines au-dessus de l'Ukraine, emboîtant ainsi le pas d'autres groupes aériens.

«Virgin Atlantic confirme qu'elle ne survole plus l'espace aérien irakien. La sécurité est notre priorité numéro une», a déclaré une porte-parole de la compagnie dans un communiqué.

Plusieurs autres compagnies aériennes dont Air France, KLM et Emirates avaient déjà pris cette décision par crainte de missiles.

Le président d'Emirates avait précisé dans le Times lundi que d'ici une semaine à dix jours, la compagnie commencerait à contourner l'espace aérien irakien, qui se trouve sur la route la plus directe entre Dubaï et l'Europe.

D'autres compagnies comme British Airways continuent cependant d'emprunter cette route, mais demandent des clarifications au sujet des couloirs les plus sécurisés.

À la suite de la catastrophe du vol MH17, l'OACI, l'agence des Nations unies chargée du transport aérien, a créée un groupe de travail pour «collecter et diffuser» rapidement auprès de toutes les compagnies des informations pertinentes pour la sécurité aérienne.

«C'est rassurant qu'un organisme de l'ONU reconnaisse qu'il existe un problème concernant le manque de clarté, d'uniformisation des règles et des informations données aux pilotes quand ils ne devraient pas survoler des zones de conflit», a déclaré Jim McAuslan, secrétaire général de l'association britannique des pilotes de ligne (Balpa).

Ces décisions interviennent alors qu'un Boeing 777 avec 298 personnes à son bord, assurant le vol MH17 de la Malaysia Airlines entre Amsterdam et Kuala Lumpur, a été abattu par un missile le 17 juillet dans l'est de l'Ukraine, dans une zone contrôlée par les rebelles soutenus par Moscou.

Les compagnies redoutent une catastrophe similaire dans le ciel irakien.

L'Irak est en proie à une offensive fulgurante d'insurgés sunnites menés par les jihadistes de l'État islamique, qui contrôlent des pans entiers du territoire depuis juin.

Selon le Times, les États-Unis enquêtent pour savoir si ces combattants islamistes se sont procurés en Syrie des missiles capables d'abattre un avion civil en croisière.