(Tokyo) La saison des cerisiers en fleurs bat son plein à Tokyo, où habitants et touristes affluaient jeudi dans les parcs afin d’admirer la floraison, tardive cette année en raison d’un début de printemps plutôt frais jusqu’ici.

Beaucoup d’amateurs de fleurs s’étaient donné rendez-vous dans le centre de la capitale nipponne pour admirer les branches de cerisiers ployant sous les pétales roses et blancs se balancer au-dessus des douves qui entourent le Palais impérial.

« Les fleurs de cerisier sont tellement symboliques, elles rendent tout ce qui vous entoure joyeux et beau », s’est ému Michitaka Saito, 68 ans, expliquant à l’AFP qu’il se rendait sur place chaque printemps.

« Cela me donne l’impression d’avoir pris un bon départ pour l’année », qui dans les entreprises et les écoles japonaises débute le 1er avril, a ajouté M. Saito.

Pour beaucoup de Japonais, la floraison des « sakura » représente à la fois un nouveau commencement et le caractère éphémère des choses.

PHOTO KAZUHIRO NOGI, AGENCE FRANCE-PRESSE

Pour beaucoup de Japonais, la floraison des « sakura » représente à la fois un nouveau commencement et le caractère éphémère des choses.

L’agence météorologique japonaise a annoncé jeudi que la variété de cerisiers la plus courante dans le pays, le « somei yoshino », était à son niveau maximal de floraison, soit quatre jours plus tard que la moyenne à Tokyo.  

Bien que l’agence attribue la floraison exceptionnellement tardive cette année aux températures fraîches, elle tire également la sonnette d’alarme au sujet du changement climatique, qui provoque en moyenne une éclosion des fleurs de plus en plus précoce chaque année.

Alors que le nombre de visiteurs étrangers au Japon dépasse désormais les niveaux d’avant-pandémie, de nombreux touristes profitaient aussi du spectacle, comme Kamilla Kielbowska, une New-Yorkaise de 35 ans qui avait planifié son voyage en fonction des cerisiers.

« Le spectacle a été à la hauteur des attentes », c’était « merveilleux » et « magique », s’est-elle exclamée.

Selon Katsuhiro Miyamoto, professeur émérite à l’université du Kansai, l’impact économique de la saison des cerisiers en fleurs au Japon, tenant compte des touristes et des fêtes traditionnellement organisées sous les arbres (« hanami »), sera cette année de 1100 milliards de yens (6,7 milliards d’euros), contre 616 milliards de yens en 2023.