C'est au Canada, aux États-Unis et en Corée du Sud que l'on retrouvait le moins grand nombre d'hypertensifs l'an dernier, selon une nouvelle étude britannique.

L'étude, qui est présentée comme la plus vaste jamais réalisée sur le sujet, a toutefois constaté que le nombre d'hypertensifs a pratiquement doublé depuis 40 ans à la surface du globe, à 1,14 milliard d'individus.

Les chercheurs du Imperial College London ont étudié la pression artérielle de quelque 20 millions de sujets, notamment grâce à la collaboration de l'Organisation mondiale de la santé et de centaines de scientifiques à travers le monde.

Ils ont constaté une amélioration de la situation dans les pays développés, possiblement en raison d'une hausse de la consommation de fruits et légumes et d'un dépistage plus hâtif du problème, mais une détérioration dans les pays en voie de développement, ce qui pourrait être attribuable à des problèmes de nutrition à l'enfance.

L'augmentation du nombre d'hypertensifs depuis 40 ans serait aussi due au vieillissement de la population.

Ils ont dénombré 597 millions d'hommes hypertensifs en 2015, comparativement à 529 millions de femmes. Plus de la moitié des adultes hypertensifs du monde habitaient alors l'Asie.

Le Canada, le Royaume-Uni, l'Australie, les États-Unis, la Corée du Sud et Singapour comptaient le moins d'hypertensifs en 2015 - à savoir environ un homme sur cinq et une femme sur huit.

En revanche, plus du tiers des hommes souffraient d'hypertension dans des pays d'Europe centrale comme la Croatie, la Hongrie et la Slovénie. Il en allait de même pour les femmes dans la plupart des pays d'Afrique de l'Ouest.

Les conclusions de cette étude sont publiées par le prestigieux journal médical britannique The Lancet.