Les femmes, qui seraient plus sur la défensive que les hommes, pourraient développer plus de risques cardiovasculaires, selon une étude menée par Bianca D'Antono, chercheuse au Centre de recherche de l'Institut de cardiologie de Montréal (ICM) publiée récemment dans le Journal of Psychophysiology.L'étude rapporte que la forte attitude défensive développée par les femmes face au jugement social ou à une menace de l'estime de soi est associée à une plus forte pression sanguine.

L'étude révèle que les hommes âgés d'au moins 50 ans qui ont une faible attitude défensive présentent également une augmentation de la pression sanguine et un taux plus élevé de cortisol quand ils sont en situation de stress. Chez les femmes, le stress est aussi associé à un rythme cardiaque élevé.«De plus en plus d'études confirment que les hommes et les femmes gèrent leur stress différemment. Les résultats de notre recherche donnent à penser que les femmes qui sont davantage sur la défensive courent plus de risques cardiovasculaires alors qu'une faible tendance défensive peur être dommageable pour la santé des hommes plus âgés», indique le Docteur Tardif, co-auteur de l'étude.

Quatre expériences d'une durée de cinq minutes chacune ont été réalisées pour l'étude. Quelque 118 femmes et 81 hommes âgés de 20 à 64 ans ont lu un texte de géographie à l'expérimentateur, se sont livrés à un jeu de rôle basé sur deux scénarios et ont mené un débat sur l'avortement avec une autre personne.